Le monde (imaginaire) perdu

Publié le par Lio

Petit, avec ma soeur Carole, on adorait aller à la "bibli". Même si on se chamaillait sur le chemin, on y passait des heures dans un silence quasi religieux. Tous les mercredis, avant les cours de flûte,  on lisait tout ce que possédait notre petite bibliothèque municipale (qui nous paraissait pourtant immense).

Les BD, les stephen king, les histoires du club des cinq, des six et des sept, les chairs de poule, les 4as, les enquêtes d'Hannibal, Bob et Peter,... Grâce à cette bibliothèque, on a appris à peupler nos imaginaires.

Aussi, ce matin, en me levant, quand j'ai appris le décès de Michael Crichton, je me suis senti un peu seul.
A la bibliothèque, ou sur la table de nuit de ma mère, il y avait toujours un de ses romans.

Michael Crichton a su, comme un Jules Verne des temps modernes, colorer mon imaginaire et me faire vivre mille histoires.

Il m'a fait connaître les gorilles au dos argenté dans Congo.
Il m'a fait plonger sous l'eau pour rencontrer des extraterrestres dans Sphère.
Il m'a fait remonter le temps dans Prisonnier du temps.
Il m'a permis de me passionner pour les dinosaures avec son monde perdu et son jurassic park.
J'ai su ce qu'est le harcelement.
J'ai combattu les nanotechnologie dans La Proie.

Et surtout, grâce à Crichton, je savais qu'à chaque rentrée scolaire il y avait de nouveaux épisodes inédits d'Urgences. Cette série représente quelque chose de très important. C'était un pivot familial, un fondement de notre petit cocon. Cette série nous permettait de nous retrouver, ma soeur, mes parents et moi, sur le même divan à regarder les aventures de Carter, Greene et les autres.

Même si ses histoires n'étaient pas toutes de même qualité (Next est peu intéressant, tant dans la forme que sur le fond), Michael Crichton a su nous faire réver et nous emmener aux confins de son imaginaire.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Dernier tour de piste pour Urgences en 2009. Et un Crichton qui tire sa révérence dans un silence assourdissant.

Publié dans Public

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M
Ce n'était pas notre "maitre à penser" mais ses livres nous ont passionné. C'est vrai, on se battait le dernier Crichton et le silence se faisait lorsqu'on entendait le générique d'Urgences. Ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier, c'est bien connu. Mum
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F
après avoir appris le harcèlement en théorie avec crichton, tu l'expérimentes aujourd'hui ! propose-t-il une solution radicale pour se débarrasser de ses harceleurs ?
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