Radiographie socialiste (2)
Au lendemain de la superbe victoire de Mr. Yes-we-can, une autre élection retient notre attention. Jeudi 6 novembre, les militants socialistes vont s’exprimer sur les motions déposées il y a quelques semaines.
Au regard de l’état des forces en présence, je parie sur la configuration suivante :
Motion A (Delanoë) = 25%
Motion B (Ecologie) = 5%
Motion C (Hamon) = 15%
Motion D (Aubry) = 25%
Motion E (Royal) = 25%
Motion F (Utopia) = 5%
En d’autres termes, on risque d’assister à un émiettement du PS en 4 courants principaux, les uns et les autres se neutralisant. Je ne pense pas que l’on assiste à la naissance d’un courant dominant ce qui laisse supposer plusieurs stratégies de rapprochement :
Scénario 1 : Aubry-Delanoë
Probablement les plus proches et les « moins ennemis » même si la campagne a eu son lot de petites phrases d’un goût douteux de part et d’autre.
Si ce « ticket » est choisi, il ne réunira que la moitié du PS. En face, les « supporters royalistes » et la gauche du PS.
Scénario 2 : Hamon-Aubry-Delanoë
Moins probable mais beaucoup plus intéressant, ce rapprochement serait un véritable coup de force… et l’expression d’un « TSR » (Tout Sauf Royal).
Scénario 3 : Delanoë-Royal
Rapprochement possible (les seconds couteaux des deux motions sont proches et étaient tous dans la majorité sortante) mais douloureux tant les partisans du Maire de Paris (et le Maire lui-même) ne supportent pas la ligne Royal.
On assisterait alors, sans doute, à un rapprochement Aubry-Hamon (qui peserait alors près de 40% du PS) dans l’opposition interne du PS.
Scénario 4 : Aubry-Delanoë-Royal
Rapprochement envisageable mais, encore une fois, le « TSR » risque de freiner ce rassemblement.
Au final, cette stratégie, même si elle réunit la plupart des militants socialistes, se heurterait à l’écueil du choix de la tête de liste.
Le PS risquerait l’immobilisme dans le sens où l’on assisterait à une reconduite des sortants et à une difficile rénovation plus en profondeur.
Scénario hautement séduisant : Barack Obama
Barack Obama prend la nationalité française et se fait élire à la quasi-unanimité Premier Secrétaire. Il est élu Président en 2012. Et la Gauche retrouve des couleurs !