Major Clément
Clément Lacouette-Fougère, major de la promotion 2007 Anna-Politkovskaïa Que sont devenus les diplômés de l’IEP ? Où en sont leurs projets professionnels une fois sortis de l’Ecole et quels souvenirs leur reste-il de leurs années Sciences-Po ? Cette semaine, Univers-Cités part à la recherche d’un ex-iepien.
Comment se sont passées ces années à l’IEP de Toulouse ? Quels souvenirs avez-vous gardé de vos années iepiennes à Toulouse ?
J’ai de très bons souvenirs de mes quatre années à l’IEP. Avec le recul, je dirai que mon cursus s’est déroulé en deux périodes : la première et la deuxième année sont plutôt celles de la découverte de la vie étudiante : les soirées IEP, la vie associative…on est un peu les rois de l’IEP ! L’ambiance est plus posée en troisième et quatrième année : l’heure est davantage à la prise en charge, on choisit sa spécialisation, on se projette véritablement dans l’avenir professionnel. En ce qui me concerne, j’ai orienté ma quatrième année sur un master Administration et Systèmes de gouvernance, une formation dont je suis réellement satisfait.
Vendredi, vous recevrez très officiellement votre diplôme, au titre de major de la promotion Anna-Politkovskaïa : vous souvenez-vous de la manière dont s’est effectué le choix de baptiser votre promotion du nom de la journaliste russe assassinée en 2006 ?
Je m’en souviens parfaitement bien : c’était un matin juste avant un partiel. Nous avions établi une liste de plusieurs noms potentiels, parmi lesquels figuraient Anna Politovskaïa, Saint-Exupéry, Emile Durckeim entre autres ; mais également des propositions plus hasardeuses, du genre « Développement durable » ou « Liberté d’expression »… L’issue du vote a montré que les avis étaient très partagés : pour beaucoup d’entre nous, le nom d’Anna Politkovskaïa n’était pas suffisamment ancré dans l’esprit des gens. Mais c’est finalement le nom de la journaliste russe qui a été retenu, notamment grâce aux filles de la promo (en nombre largement majoritaire) qui ont su défendre leur préférence jusqu’au bout !
Quels sont les avantages et les inconvénients d’une telle formation ?
L’atout majeur, selon moi, c’est d’abord la diversité des cours et l’interdisciplinarité. Par ailleurs, je trouve que la charge de travail est intelligente et bien répartie. La professionnalisation y est progressive et ouverte. Et puis le stage que nous effectuons à l’étranger durant l’année de mobilité est une expérience vraiment exceptionnelle : j’ai passé un an inoubliable à Madrid, et j’ai conscience que cette opportunité n’est malheureusement pas offerte à tous les étudiants.
Que faites-vous cette année, quels sont vos projets ?
Après mon master 1 Administration et Systèmes de Gouvernance à l’IEP de Toulouse, j’ai été admis en M2 Recherche en Politique Publique à Sciences-Po Paris en septembre 2007. J’y ai soutenu mon mémoire le mois dernier. Actuellement, j’effectue un stage dans un cabinet de conseil et d’évaluation en politiques publiques, toujours à Paris. Pour la suite, j’hésite encore : ce sera soit une thèse, soit l’aventure professionnelle…