JH vend JF

Publié le par Lio

Ca fait mal au coeur.

Tous les soirs, en rentrant du boulot, je passe en voiture dans un quartier fréquenté par des prostitués.

La première fois que je suis passé dans ce quartier (près de La Confluence, à Lyon), j'ai du m'arrêter au feu rouge. Assise sur le trottoir, une jeune fille, blonde, me regardait avec une infinie tristesse. Ca m'a brisé le coeur.

Tous les jours je croise les mêmes visages, les même mini-jupes, les mêmes parapluies quand il pleut.

L'espace est réparti entre différents clans.

D'un côté, près de la station service, les prostituées noires, aux habits chics et courts. La moyenne d'âge doit être de 19 ans... Et encore... Puis en progressant le long des usines désaffectées, à côté des camions, il y a des prostituées blanches, un chouilla plus vieilles et plus fortes. Et enfin, au bout de la rue, le clan des prostituées slaves. Grandes, athlétiques, minces, elles sont toutes regroupées au même endroit et attendent le client en pianotant sur leur portable.

La semaine dernière, de nouveau arrêté au feu, j'ai vu une prostituée se disputer avec son mac'. Elle voulait rentrer chez elle, je pense, et avais pris place dans la voiture de son "patron". Celui-ci criait et l'a obligée à aller tapiner.

Alors, quand on me parle de la prostituée au grand coeur qui est là pour aider les hommes qui ne peuvent avoir de relations suivies, je n'y crois pas un seul instant. C'est un mythe qui n'existe que dans les romans de Georges Simenon. A Lyon, la prostitution est dirigée par une vraie mafia organisée spatialement suivant des critères clairement racistes.

Alors non, la prostitution n'est pas un métier mais un commerce qui ne profite qu'aux esclavagistes du sexe.

Publié dans Public

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