Bénabar ou Delerm

Publié le par Lio

Rien ne m'énerve plus que les chanteurs dits "engagés" remplis de mépis musical à l'égard de leurs camarades "moins engagés".

Preuve de cette critique dédaigneuse, la chanson de Magyd Cherfi, chanteur du groupe Zebda, Bénabar ou Delerm.

 


Celui-ci se fait l'apôtre du chanteur en prise avec son temps, dont il se veut "le mégaphone". Et de critiquer les "Bénabar ou Delerm", trop bobos, déconnectés de la sphère sociale, les qualifiant même de "micro de ceux qui n'ont pas de crocs".

Cela m'énerve d'autant plus que les deux chanteurs ont des chansons engagées. Leur engagement n'est peut-être pas aussi prononcé et direct que celui de Magy Cherfi, mais il existe :

- les difficultés sociales (emploi, chômage, racisme, immigration), chez Bénabar :

 

 

- le racisme dans le petit commerce, chez Bénabar :

 

 

- les impacts de la mondialisation économique et financière, chez Bénabar :

 

 

- Le "c'était mieux avant" très prégnant dans notre société, chez Delerm:


- Ou, encore, une "colère saine" contre l'UMP, Christine Boutin et les caméras de surveillance, chez Delerm

Alors, cher Magyd, oui l'Art peut être un moyen de critiquer ou de dénoncer. Fort heureusement. Et de nombreux artistes, même les plus "bobos", s'y prêtent.

Mais l'Art peut également et tout simplement être "beau".

L'Art comme moyen et l'Art comme fin en soi.


Bénabar et Delerm relèvent ce double défi, chacun à leur manière.

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B
Comment a t'il pu oser?
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